• Il y a des jours comme celui-là, où la peine d’avoir manqué d’adresse et de promptitude, se creuse du récit triomphal adverse avivant mon échec : dans cette joie arrogante à même vos mots acérés malgré eux, mon désert a résonné en mille échos dévastateurs ! Mon cœur enfermé à double tour d’une solitude féroce, me rejouait la scène de ma rencontre avec elle : troublé, je la regardais, attirante par son indifférence, sertie dans cette étoffe terriblement négligente, qui ne cachait ni ne révélait rien d’elle mais, mystérieusement, faisait signe vers un trésor, à perdre la tête du moindre regard fasciné à mort…

    À distance, j’étais pourtant pris au piège, immobile, dans le magasin et hors du magasin !

    Puis une ombre passa entre nous, la dérobant pour toujours. Alors ahuri par sa disparition si brutale, je ne pouvais lui courir après. Déjà immobile et nulle part, je tombais, tombais, tombais dans un puits sans fond ! Ô rage inconnue ! Ô fatalité ! Mon cœur éructait à vitesse fusée, battant une chamade jamais éprouvée. J’en devins sourd muet aveugle, plongé dans le souffle bloqué de l’apnée, ce destin innommable ! La mort m’ayant fermé la tombe au nez, je vins assister ici à mon agonie lente interminable, d’autant cruelle que c’est vous, rival impudent, qui me racontez votre prise, ma déprise…Et alors ?

    Alors je vous remercie de m’apprendre qu’elle valait la peine, à la couleur de votre joie.

    Merci encore : par elle, notre complicité est scellée, dans cette version d’une écriture se voulant unique, à la fois inutile et nécessaire. À bientôt, Pascal…

    Florentin

     


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